Carte d’identité
Lieu (commune, département)
Uzemain (Vosges)
Surface (en ha)
0,5 hectares
Nombre de personnes
2+1 (4 mois dans l'année)
Label
- Agriculture Biologique
Commercialisation
Marchés
Vente directe à la ferme
Répartition
Rapport.s
Viabilité
Chiffre d’affaires actuel et évolution : 24 000 maraich, 42 000 plants (évolution positive)
Charges : Terreau, semence, eau principalement (réduction espérée, autonomie visée)
Vivabilité
Horaires : De 35 à 90h (pendant période des plants) par semaine
Congés : 2 semaines en été & 1 semaine en automne
Parcours à l'installation
Il y quelques années, le projet de s’installer sur une ferme a germé dans l’esprit d’Arielle, agent SNCF, et de Valentin, informaticien. En 2018, alors que ce dernier achève une formation en maraîchage à Courcelles-Chaussy, ils acquièrent un corps de ferme du XIXe siècle dans les Vosges. C’est là, qu’ils feront fleurir leur projet et développeront leur activité de maraîchage. Lorsque les horticulteurs voisins prennent leur retraite en 2022, Arielle décide de lancer une activité parallèle de production de plants. La ferme du Petit Paris est le fruit d’un projet commun, d’une transition professionnelle, d’un attachement à l’environnement et d’un partage de savoir-faire.
Galerie
Ouverte aux stages
La ferme est ouverte aux stages :Stage de découverte, Stage non rémunéré, Stage rémunéré
Postuler à un stageUn pari réussi
Le couple travaille ensemble sur une petite surface : Valentin se concentre principalement sur le maraîchage, tandis qu’Arielle s’occupe davantage de la production de plants.
- Côté maraîchage : on y trouve notamment des courgettes, des tomates, des concombres, des poivrons, des salades et des oignons biologiques. Quelques canards assurent en partie la fertilisation du sol et le contrôle des limaces, évitant ainsi le recours à des produits chimiques. Pour Valentin et Arielle, il était essentiel d’orienter leur production vers un modèle respectueux de la planète et des êtres qui l’habitent : « C’est pour le sol, c’est pour le vivant, c’est pour tout. On nourrit le sol pour nourrir les plantes », explique Valentin.
- Côté plants : Arielle propose des plants aux particuliers pour qu’ils puissent les repiquer dans leur jardin. Sa sélection comprend une variété de plants maraîchers, aromatiques et floraux. Elle propose des fleurs à la fois esthétiques, fonctionnelles et bénéfiques pour la biodiversité : « Je préfère faire des fleurs qui s’accommodent bien au jardin, qui sont utiles tant pour les légumes que pour les abeilles : des plantes mellifères, des plantes qui peuvent se manger en plus d’être jolies et qui s’associent bien avec certains autres légumes. »
Partager et transmettre : « Le soleil brille pour tout le monde »
Avant de signer le compromis de vente, les porteurs de projet choisissent de rencontrer les horticulteurs voisins, Jeannette et Philippe : « Je me suis présenté et la première réponse a été : Le soleil brille pour tout le monde ! », se souvient Valentin. Encouragés par cet accueil, Arielle et Valentin s’installent à Uzemain et bénéficient depuis lors du soutien continu de leurs voisins, ainsi que du village.
Pour Philippe, il est naturel de partager et de transmettre aux nouvelles générations l’expérience qu’il a accumulée au fil des ans : « On est contents d’avoir des jeunes qui s’installent à côté, de pouvoir leur transmettre nos connaissances (…). C’est une entraide. Et nous, on fonctionne comme ça. »
Lorsque Philippe et Jeannette ont pris leur retraite, ils ont incité Arielle à se lancer dans la production de plants. Elle témoigne : « À la base, j’ai un diplôme agricole, mais il ne concernait pas du tout l’horticulture. J’ai acquis une partie de mes connaissances sur le terrain, et aussi grâce à nos voisins, qui m’ont transmis leurs méthodes ». Elle est restée fidèle à ces méthodes, car elles se sont avérées efficaces et étaient familières aux clients. Cela ne l’a pas empêchée d’introduire de nouvelles approches et d’expérimenter, notamment à la lumière des défis climatiques actuels.
En plus de leurs conseils et de leur soutien, les deux horticulteurs retraités n’ont pas hésité à proposer leurs anciennes serres pour stocker temporairement une partie de la production d’Arielle et Valentin, qui n’étaient à l’époque, pas encore équipés.
Cette culture de l’entraide profite aux jeunes installés, mais aussi aux paysans retraités, qui voient leur savoir-faire et leur travail pérennisé. Ce partage bénéficie également aux clients qui, malgré le départ à la retraite de leurs horticulteurs, peuvent toujours trouver une sélection de plants à Uzemain !
Autoconstruire pour faciliter le travail
Pour Valentin, la possibilité de construire ou de réparer soi-même du matériel est essentielle pour assurer des économies et des conditions de travail plus agréables. Il a ainsi monté la verrière de leur magasin lui-même et estime qu’il lui aurait fallu plusieurs mois de travail s’il avait dû payer quelqu’un pour le faire. Il l’a terminée en quelques semaines seulement, réalisant ainsi une importante économie de temps et d’argent.
Par l’autonomie, il cherche aussi à rendre son travail plus agréable : grâce à ses compétences en informatique, il entend faciliter certaines tâches (automatisation de l’ouverture de la demi-lune, création d’un semoir à l’aide d’une imprimante 3D), tout en veillant à ce que les systèmes puissent être réparés si besoin. Il ne dépend donc pas d’entreprises ou d’institutions financières et n’est pas immobilisé en cas de panne.
L’autonomie n’est cependant pas incompatible avec la collaboration. Au contraire, Valentin est convaincu que l’autonomie passe par le partage et l’entraide. Il envisage de collaborer avec des organisations telles que l’Atelier Paysan pour partager ses constructions et échanger des idées avec d’autres paysans. « Le partage, le travail tous ensemble, moi j’y crois », insiste Valentin.
Pour en découvrir davantage sur les savoir-faire de Valentin et Arielle, vous pouvez écouter un épisode des Tisseurs du Vivant produit par Radio Gué Mozot, disponible ici : https://radioguemozot.radio-website.com/podcasts/les-tisseur-euses-du-vivant-235/12-nourrir-le-sol-pour-nourrir-les-plantes-3132
Frise d’acquisition du savoir-faire
2018
Achat du terrain et de la maison
2019
Installation de la partie maraîchage (tunnels, eau)
2020
Début de la commercialisation de la production maraichère
2022
Début de la production de plants
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