Lieu (commune, département)

Cassel, Nord

Surface (en ha)

12

Nombre de personnes

2,5 (2 paysans, 1 paysan voisin qui participe, stagiaires par moments)

Cheptel

9 ovins, ânes, poneys, poules et oies (hors production, sur la ferme pédagogique, ce sont des "collègues")

Label
  • Agriculture Biologique
Commercialisation

Circuits courts : Boutique à la ferme ; boutiques et épiceries bios alentour ; marchés et foires

Répartition
Thématiques
Rapport.s
Viabilité

Chiffre d’affaire actuel et évolution : 70,5K€ en 2023 ; 60K en 2022 et 40K en 2021, la ferme est encore en phase de développement

Charges d’exploitation : 53K€ en 2023

EBE : 15 000€ en 2023

Vivabilité

Répartition des tâches : Céline organise la transformation et la vente, Antoine les productions, le suivi des cultures. Ils font l’exécution à deux. Production au printemps/été, ventes en hiver, transformation lissée sur l’année.

Horaires : 70h/semaine chacun sur 7 jours

Congés : 4 à 5 semaines par an

Parcours à l'installation

« C’est l’histoire d’une transmission décalée et impromptue ». Céline travaillait dans les métiers d’art et Antoine en tant qu’éducateur. Ils ont décidé de reprendre une partie de la ferme du père de Céline au décès de ce dernier, qui avait arrêté l’élevage depuis 20 ans sans repreneurs. Ils ont passé un BPREA puis suivi des formations complémentaires. Trop âgés pour la DJA, ils ont pu bénéficier de l’aide à l’installation régionale et ont été accompagnés dans leur projet par Initiatives Paysannes. Ils ont transformé les prairies en zones de cultures diversifiées et en zones naturelles et de cueillette. Céline est issue du milieu agricole, pas Antoine. D’après lui, cela a favorisé le bon fonctionnement de la ferme : Céline maîtrisait mieux les aspects pratiques et leurs deux points de vue sont complémentaires quand il s’agit de prendre du recul et d’inventer des solutions.

Galerie
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Initiatives Paysannes (Hauts-de-France)

14 Rue du 8 Mai 1945
80090 Amiens

03 22 42 12 57

www.agriculturepaysanne.org/initiativespaysannes

Ouverte aux visites

La ferme est ouverte aux visites :Visite libre, Visite collective

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Ouverte aux stages

La ferme est ouverte aux stages :Stage non rémunéré, Stage rémunéré, Apprentissage

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Associer arbres, cultures et élevage

Deux générations auparavant, le terrain était un verger d’arboriculteur. Puis l’élevage a fait disparaître la majorité des arbres. La première action sur le terrain avant leur installation a consisté à planter des haies autour des différentes parcelles. Un pré-verger a ensuite vu le jour, et chaque année sa superficie augmente. La dernière parcelle plantée en agroforesterie est un vignoble dans lequel des arbres d’essences forestières vont servir de tuteur aux vignes.
Antoine a été sensibilisé aux plantes pérennes via la permaculture. Les objectifs de ces différentes formes d’agroforesterie sont divers : briser le vent pour les animaux et les cultures, tamponner les variations d’eau, fertiliser le sol sableux, étaler la floraison pour les pollinisateurs et les oiseaux. Ces fruitiers et haies comestibles sont aussi un pari sur l’avenir, dans l’idée de récolter les fruits de leur travail pendant la retraite.

Antoine s’est rapproché des associations et collectivités pour être accompagné et formé à la conception agroforestière et à la plantation. Il a lu, suivi des formations, des conférences, a rejoint l’association régionale pour l’arbre champêtre et la haie (AFAC HDF). Il a testé différentes techniques pour éviter l’abroutissement des jeunes plants par les chevreuils. Mais il lui reste encore beaucoup à apprendre : il se forme à la taille pour avoir des trognes, à la gestion de l’arbre sur le temps long.

Accueillir et transmettre un rapport au vivant

« Ici on produit de la vie », on favorise la diversification floristique des prairies, l’apparition de nouveaux habitats, le retour des oiseaux et mammifères dans les haies. Mais on produit tout autant de la nourriture à partir du vivant, on ne sanctuarise pas la nature, on vit avec.
« On ne cherche pas la biodiversité fonctionnelle, on part du principe que la diversité est fonctionnelle » : comprendre, on ne cherche pas seulement à attirer prédateurs et auxiliaires, mais à diversifier les productions, les plantes, les milieux et les animaux pour trouver un équilibre qui bénéficie de toute façon à nos productions.

Céline et Antoine avaient envie d’ouvrir la ferme, d’en faire un lieu de repos, de découverte, de convivialité. Antoine a le goût de la transmission, et des savoir-faire acquis dans son ancien métier d’éducateur se révèlent utiles pour cette activité. Sa pédagogie et la compréhension de la biodiversité passent par une même méthode sensible : l’observation, le toucher, le geste. Comment cueille-t-on une fleur sans l’arracher ? A force d’observation des caractéristiques du lieu, peut-on expliquer pourquoi les mêmes chenilles ravagent les feuilles des arbres fruitiers dans cette parcelle mais pas dans l’autre ? C’est ce qu’il transmet au public d’enfants et adolescents lors des animations ouvertes mises en place via l’association.

Transformer des productions diversifiées : une organisation à apprendre

La diversité des productions (100 plantes) et des produits fabriqués sur la ferme et vendus (70) a des avantages comme des inconvénients. On ne s’ennuie jamais, les tâches d’une même journée sont variées, on ne repose pas sur une production majoritaire ce qui diminue le stress et les coups de bourre en cas de pépin. Le revers de la médaille : la charge mentale associée, il faut toujours avoir un œil partout.
Pour valoriser ces productions, Céline et Antoine ont développé des compétences en transformation. Sirops, pickles, limonades, pétillants, confitures, jus, liqueurs, … les recettes principales ont été conçues à deux pendant le confinement de 2020. La ferme venait de sortir de terre, et Céline et Antoine ont opéré un virage : de maraîchage à transformation. Aujourd’hui celle-ci représente l’activité la plus importante de la ferme en terme de temps passé, avec la commercialisation. Ils ont suivi plusieurs formations qui leur ont bien servi.
Céline pilote et organise l’atelier, ils transforment à deux. Les compétences nécessaires :
• une planification et une organisation hors pairs, apprise au fil des années et que Céline maîtrise aujourd’hui ;
• une capacité à rebondir pour s’adapter aux incertitudes des cultures qui font varier les quantités de matière première ;
• analyser quels sont les produits qui font le plus de vente et prévoir de les assurer.

Après 4 ans ils maîtrisent de mieux en mieux les process et le plan de production ; ils ont lissé et structuré leur emploi du temps au fur et à mesure, en commencent à retrouver du temps personnel et pour les enfants.

Une volonté de s’entourer et de faire ensemble

Bénéficiant de la renommée du père de Céline, et à force de faire leur preuve en tant qu’agriculteurs, le couple a pu compter sur les coups de main des agriculteurs voisins en grande culture.
Ils ont aussi su s’entourer. Ils travaillent en collaboration avec Patrice, qui a sa propre entité de production de fleurs comestibles à proximité et la relation qu’ils ont à trois est celle d’associés. Les bénévoles de l’association font partie intégrante du projet « la casseline ». Ils assurent une partie de la communication, l’animation des journées de sensibilisation, les évènements, les expositions sur la ferme. Antoine et Céline ne sont pas de grands naturalistes, mais ils s’entourent dans l’association de personnes qui s’y connaissent, et ont pour projet un inventaire de biodiversité participatif sur la ferme. En outre, cela leur tient à cœur d’accueillir les activités d’autres structures agricoles sur leur terrain : un éleveur et un apiculteur sont présents par périodes dans une relation gagnant-gagnant, des porteurs de projets testent leurs techniques en maraîchage. La ferme participe aux évènements locaux, fait des partenariats avec d’autres structures. Sur le tourisme notamment, mais leur objectif est de refaire du lien entre les associations environnementales et les agriculteurs, en questionnant les différents rapports à la nature, ce qui n’est pas toujours simple. Ils ont par exemple fait appel au conservatoire d’espaces naturels à leur installation pour avoir un inventaire floristique et faunistique de départ et des préconisation de gestion des parcelles.

Frise d’acquisition du savoir-faire
2017
Plantation de haies
2018
Création de l'association, ouverture au public
2020
Installation de Céline, création de l'entreprise, tests recettes
2021
Installation d'Antoine, évolution maraichage vers transformation
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