Carte d’identité
Lieu (commune, département)
Haut-du-Them-Château-Lamb (Haute-Saône)
Surface (en ha)
1 hectare
Nombre de personnes
1 ETP
Cheptel
100 volailles et 2 porcs
Label
- Agriculture Biologique
Commercialisation
Marchés
Vente à la ferme
Magasins
Répartition
Rapport.s
Vivabilité
Horaires : 60 heures par semaine en moyenne
Congés : Rares et jamais plus de deux jours consécutifs
Parcours à l'installation
Joanna suit une formation en BTS agricole Production Animale, avant de se réorienter vers une licence de gestion trinationale. Pendant quelques années, elle travaille dans la logistique et l’approvisionnement agroalimentaire, mais elle nourrit le désir de s’installer et commence à chercher un terrain. En 2020, Joanna achète sa résidence principale avec un terrain attenant de 5 hectares, comprenant des zones humides, de la prairie et du bois. Elle concentre son activité principalement sur moins d’un hectare, avec une répartition équilibrée entre les activités de volailles et de maraîchage-champignon.
Galerie
Avec le soutien opérationnel de…
Maraichage Sol Vivant Grand Est
Ouverte aux stages
La ferme est ouverte aux stages :Stage de découverte, Stage non rémunéré, Apprentissage
Postuler à un stageL’autoproduction de semences maraîchères
Dès le départ, Joanna a privilégié les variétés reproductibles et n’a jamais produit d’hybrides sauf contrainte disponibilité. Elle a commencé par produire des semences de tomates, avant de progressivement étendre ses efforts à d’autres légumes, grâce à la formation « Graine à la Graine ».
Elle voit l’autoproduction et l’échange de semences comme une opportunité de contribuer à la diversité génétique, mais aussi d’avoir des semences de qualité. « J’ai semé des tomates et des navets qu’on a échangé l’an dernier. Ce sont les meilleurs taux de levée ! ».
Les échanges favorisent également la découverte de nouvelles variétés et le partage de techniques entre les membres du groupe : « J’ai trouvé cette variété qui me plaît, donc j’en fais la semence pour partager au groupe. ». De cette manière, chacun peut se nourrir des connaissances et expériences des autres.
La pratique se caractérise en effet par la collaboration : à la suite d’une suggestion d’un maraîcher et de l’observation de la qualité de ses côtes de blettes, Joanna a décidé de laisser ses côtes de blettes en terre pour produire des semences et espère pouvoir les partager avec le groupe. « Par opportunisme, il y a des fois des graines qu’on peut faire. Pour celle-ci, j’aurais bêtement arraché, alors que finalement, il y a une belle valeur à récupérer. ». Pour 2024, elle prévoit également de s’engager à produire des semences de maïs doux et de melon pour le groupe.
Au lieu d’acheter des semences chaque année, l’échange permet de réduire les coûts liés à l’achat de semences commerciales : « Tu viens avec tes deux, trois semences à toi et tu en récupères 15-20. Tout le monde est gagnant. » Son expérience illustre comment cette pratique contribue à la préservation de la biodiversité et à l’autonomie des paysans.
La diversification : « J’ai beaucoup de bon sens dans mon métier »
Joanna a mis en place des systèmes complémentaires afin de favoriser la préservation des sols, la biodiversité et de diminuer l’utilisation d’intrants. « En vrai, il n’y a rien de compliqué chez moi. Mais par contre, il faut avoir du bon sens. Il est cohérent d’avoir des systèmes qui se complètent : je ne voulais pas acheter d’engrais. J’ai zéro intrant. Aucun traitement. »
Joanna pratique une agriculture non mécanisée et compte sur ses deux cochons laineux pour le travail du sol superficiel. Les animaux détruisent le tissu racinaire de la prairie, ce qui facilite la plantation ultérieure de cultures. Pour maintenir le sol en vie, elle y ajoute régulièrement des copeaux de bois, du compost de déchets verts et du fumier de ses poules. En effet, Joanna gère un troupeau d’une centaine de poules pondeuses et de reproduction de races qui comprend des Faverolles, des Marans, des Vorwerks, des Bavières.
Certaines de ces poules sont également utiles pour l’entretien du verger. Plantés en 2021, ces arbres et arbustes sont d’anciennes variétés que Joanna souhaite sauvegarder. Elle les multiplie elle-même, en replantant chaque année une dizaine de groseilles, cassis, framboises, fraises… La quantité produite est encore faible, mais il est certain que son travail portera bientôt ses fruits – et ses petits fruits !
Elle cultive également des champignons dans sa cave – pleurotes et shiitakes – pour lesquels elle a suivi une formation dans le Jura en janvier 2022. Elle peut ainsi proposer une large gamme de produits qui se complètent : « Sur un marché, je vends des légumes, des œufs, des champignons, bientôt des fruits, et quelques transfos ».
À l’avenir, elle envisage de se concentrer sur la vente directe à la ferme et de créer des chambres d’hôtes pour accueillir les visiteurs, valoriser les invendus et proposer des produits transformés. Les activités et les projets de Joanna sont nombreux et variés. Mais, dans le respect de la terre et dans un souci d’autonomie, elle veille toujours à conserver le « bon sens paysan ».
Frise d’acquisition du savoir-faire
2020
Installation
2022
Adhésion au collectif « Graine à la Graine »
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