Répartition
Rapport.s
Viabilité
Chiffre d’affaires actuel et évolution : 250 000€ + 2,5%/an
Excèdent brut d’exploitation (EBE) : 50 000€
Vivabilité
Horaires : 40 h / semaine
Congés : 4 semaines de congés / an
Parcours à l'installation
Hippolyte est issu du monde agricole. Il est fils d’un agriculteur céréalier et éleveur bovin en système conventionnel. En 1993, il obtient un BAC professionnalisant agricole et s’engage dans un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) technico-commercial. Suite à cela, Hippolyte s’est inscrit à l’Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole (IHEDREA). Il a ensuite été embauché durant 6 ans, en tant que manager dans des usines d’agroalimentaire. En 2004, Hippolyte débute la construction de son projet d’installation. Le « Hasard de la vie » l’amène en Haute-Marne deux ans plus tard, où il crée entièrement sa ferme sur 1,77 hectares, une parcelle qu’un paysan du village a bien voulu lui laisser, et que le propriétaire a bien voulu lui vendre. Hippolyte a donc construit son outil au fil des années et suivi plusieurs formations chaque année avec l’ARDEAR pour évoluer dans ses pratiques.
Galerie
Ouverte aux visites
La ferme est ouverte aux visites :Visite établissement scolaire, Visite collective
Programmer une visiteOuverte aux stages
La ferme est ouverte aux stages :Stage de découverte, Stage non rémunéré, Stage rémunéré
Postuler à un stageDes volailles de plein air élevées sur une longue période
La ferme d’Hippolyte produit de la volaille de chair et des œufs de poule et de caille. Ses animaux sont élevés 100% en plein air, toute l’année. Les poulaillers sont des cabanes mobiles ouvertes en permanence vers des parcours à volailles. Cela durcit les conditions de travail selon les saisons mais les convictions d’Hippolyte quant au bien-être animal et à la qualité de ses produits lui ont permis de rapidement faire le choix du plein air. Les poulets sont donc soumis à la prédation des rapaces. Hippolyte perd 200 à 300 poulets par an, mais estime ces pertes comme des « tribus à la nature ». N’ayant pas trouvé de solution avec des organismes tels que l’OFB, l’éleveur s’est décidé à accepter cette prédation. Concernant les prédateurs quadrupèdes, Hippolyte est équipé de 3 niveaux de fils électrifiés.
Dans la ferme d’Hippolyte, il y a en continu des volailles bonnes à vendre. L’éleveur ne fait pas de tout plein – tout vide. Cela lui permet de vendre en continu sa production en vente directe. Par ailleurs, l’éleveur est exigeant sur la qualité de ses volailles. Concernant l’âge des poulets, Hippolyte élève des poulets de 120 jours, âge supérieur à tous les labels. Il souhaite vendre des animaux avec une qualité de chair très affinée, très finie qui est complètement différenciée du tout-venant. Ces poulets en « sur-format » peuvent atteindre jusqu’à 4 kg et permettent donc d’atteindre une clientèle différente. Cependant, ces longues durées de vie des poulets amènent des difficultés, notamment sur le comportement des poulets. La maturité sexuelle arrivant à 90 jours, les mâles peuvent être très agités sur les dernières semaines. Pour contrer cela, Hippolyte utilise de la fleur de houblon qui calme les mâles.
Aujourd’hui, Hippolyte achète ses poussins à 4 semaines, mais l’objectif est d’être totalement autonome du début à la fin de la vie des volailles. Le remembrement qui doit se terminer en 2026 doit lui permettre d’ajouter 2,33 ha à sa ferme, et de prendre ses poussins dès le premier jour.
Une alimentation saine et locale accompagnée de phytothérapies
Hippolyte a toujours souhaité un élevage avec une alimentation saine. Cette dernière n’est composée d’aucun Organisme Génétiquement Modifié (OGM). Il compose l’alimentation des volailles, à partir de graines locales (triticale, blé, petit pois, avoine). L’alimentation est complétée par un apport protéique à base de tourteau de soja, colza et tournesol français et certifié sans OGM. Les rations sont entièrement fabriquées dans la ferme.
« C’est une conviction politique » ajoute Hippolyte pour justifier cette alimentation de ses volailles.
Par ailleurs, Hippolyte n’utilise pas de médicaments. Il soigne ses animaux grâce à la phytothérapie. L’éleveur s’est formé à plusieurs reprises pour apprendre à soigner ses animaux avec les plantes. Par ailleurs, Hippolyte se construit sa propre expertise en réalisant de nombreux tests afin de trouver les meilleurs soins pour ses animaux. Ces méthodes de soin nécessitent une observation minutieuse de ses animaux. Alors, Hippolyte fait attention aux sons, à l’odeur, aux comportements des volailles,… Tous ses sens sont utilisés pour observer et détecter au plus vite les comportements anormaux, pouvant être liés à une maladie. Hippolyte a toujours été très observateur des comportements de ses volailles.
« Tout est dans le détail » précise Hippolyte. Ce système de production mis en place est aussi possible grâce à des choix déterminants à la création de la ferme : terrain en plaine avec peu d’humidité, souches de volailles adaptées,… Par ailleurs, la production de ce système extensif est aujourd’hui possible grâce à la commercialisation en vente directe.
La vente directe : soutient du système extensif
La vente directe est un élément essentiel de la ferme d’Hippolyte. Cela permet à l’éleveur d’être autonome, notamment sur ses prix de vente. « Ma vraie envie, c’est de ne pas dépendre d’un autre » livre t-il. Hippolyte peut adapter son prix à ses conditions réelles de coûts de revient et à ses conditions réelles de vente. Hippolyte élève et vend en continu des animaux. Par la vente directe, il augmente ses marges. En effet, il perçoit jusqu’à 3 € de marge par poulet contre moins de 1€ dans d’autres circuits de commercialisation. Cela est possible car il minimise ses frais de transport, d’abattage et de commercialisation.
De plus, l’éleveur est propriétaire de ses volailles jusqu’à la vente. Aujourd’hui, Hippolyte vend l’équivalent de 15 000 poulets par an dans un magasin de producteur : Multiferm. Ce dernier regroupe 16 fermes de Haute Marne. Les deux magasins sont autogérés par les paysans et paysannes. Hippolyte réalise une permanence par semaine où il est responsable de la vente dans le magasin, lui permettant de rencontrer ses clients. Il est par ailleurs président de Multiferm.
Frise d’acquisition du savoir-faire
2005
Démarches d’installation, création en parallèle de Multiferm.
2006
Construction des trois premiers bâtiments de 60m2. Lancement de l’activité.
2007 à 2022
Construction de 11 bâtiments et 7 parc et cabanes mobiles pour lapins.
2026
Fin du remembrement : acquisition de 2,33 ha.
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