Carte d’identité
Lieu (commune, département)

Fays, Haute Marne

Surface (en ha)

78

Nombre de personnes

2 (1,5 ETP)

Cheptel

55 – 60 vaches

Commercialisation

Filière longue

Répartition
Thématiques
Rapport.s
Viabilité

Chiffre d’affaires actuel : 382 000 €

Charges : 286 000 € dont 61 000€ de rémunération brute

EBE : 144 000 €

Vivabilité

1 à 2 semaines de congé par an

Horaires quotidiennes : 6h45-13h et 14h15- 20h

Parcours à l'installation

Après avoir réalisé un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) Agriculture – Eau – Environnement à Châlons-en-Champagne, Benoît a travaillé pendant plusieurs années à l’ADASEA Ardennes sur un projet de la Vallée de l’Aisne en tant que conseiller bâtiment d’élevage. En 2008, Benoît s’installe sur la ferme de ses parents, qui l’aident encore aujourd’hui. Cinq ans plus tard, c’est Vincent DECHAUX, son frère, qui s’installe avec Benoît en double activité. 

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Le pâturage tournant dynamique, un système de valorisation des prairies

Depuis 2012, Benoît réfléchit à la mise en place d’un système basé essentiellement sur le pâturage. C’est en 2016, alors qu’il y avait 8 ha de prairies accessibles aux vaches laitières sur la ferme, que Benoît et Vincent ont voulu accroître la surface des prairies. En effet, ils décident alors de s’attacher à améliorer la valorisation des prairies. En 2024, ce sont 55 ha qui sont désormais réservés au pâturage.

Les deux frères optimisent les capacités des prairies par un système finement travaillé : le pâturage tournant dynamique. Ainsi, Benoît et Vincent ont converti plusieurs parcelles en prairies de pâturage depuis 2016. Ces prairies ont été séparées en petites parcelles, mesurant 1 hectare maximum. L’objectif est de faire tourner le troupeau sur les différentes parcelles de pâturage afin que les vaches s’alimentent avec de l’herbe de qualité optimale. Les délimitations des différentes parcelles sont fixes. Les parcelles sont accolées pour simplifier le déplacement du troupeau. Le cycle de rotation varie pendant l’année. Il dure généralement 20 jours pendant le printemps, mais peut s’étendre sur 40 à 50 jours en été. En plus des variations saisonnières, le cycle peut s’accélérer sur quelques jours selon les conditions météorologiques. Alors, le pâturage tournant dynamique nécessite une observation fine de l’évolution des prairies. Le stade optimum de l’herbe correspond aux pousses d’herbes présentant 3 limbes. Concernant l’alimentation, les périodes de diminution de la pousse de l’herbe sont compensées par un apport d’enrubanné et de maïs épi.

Depuis la mise en place de ce système, Benoît observe de nombreux changements dans son troupeau. Il remarque une meilleure santé générale des vaches qui permet d’accroître la longévité du troupeau. Le système de pâturage leur a permis de remplacer le maïs ensilage par du maïs épi en 2021.

« Plus d’herbe, donc les vaches sont en meilleure santé, donc moins de renouvellement ».

Ce système impose cependant quelques contraintes. « La valorisation de l’herbe nécessite un accès aux prairies », indique Benoît. En effet, une période avec de fortes pluviosités demande de déplacer le troupeau régulièrement, parfois tous les jours. Alors les accès aux prairies deviennent de plus en plus difficiles. Pour cela, les éleveurs ont construit 900 mètres de chemins en béton et graviers. L’accès à l’eau devient aussi un enjeu supplémentaire, car il est nécessaire que toutes les parcelles de pâturage en soient équipées.

Une démarche d’apprentissage

Les éleveurs se sont formés sur différents sujets dont des pratiques d’acuponcture, aromathérapie, agroforesterie, parage. Mais le pâturage tournant dynamique a aussi demandé un temps d’apprentissage. En 2017, un Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE) s’est constitué en Haute-Marne sur l’autonomie fourragère. C’était une occasion pour les paysans, dont Benoît, de se former et de réfléchir sur leur pratique à travers des visites de fermes (jusqu’au Royaume-Uni !). En plus des systèmes en pâturage tournant dynamique, Benoît a rencontré des éleveurs avec des parcelles en agroforesterie.

Un travail avec la nature : l’agroforesterie

Benoît et Vincent mettent actuellement en place de l’agroforesterie sur leur ferme. Profitant du plan de relance économique qui inclue la plantation de haie et d’alignement d’arbres, les deux frères plantent 20 essences d’arbres (deux espèces de chênes, tilleuls, boulots, saules…) compatibles avec le troupeau et avec la structure et composition du sol. Ce sont alors 760 arbres qui sont plantés sur plus de 28 hectares de prairie. Sur chaque rangée espacée de 26 m, un arbre est planté tous les 10 mètres. De plus, un kilomètre de haie est installé.

Benoît indique que les avantages sont multiples : « L’objectif : faire de l’ombre et apporter de la matière organique ». Les prairies sont donc plus résilientes, plus souvent disponibles au pâturage. En plus de cela, la mise en place d’agroforesterie permet l’amélioration du bien-être du troupeau. Pour finir, les plantations prennent part à une attention particulière à la qualité du sol. En effet, les arbres favorisent notamment la mise en place de mycorhize. Cette mise en place de l’agroforesterie prend forme grâce à des réflexions autour du rôle du sol et de sa composition, facteurs d’amélioration de la qualité de l’herbe, et donc de l’optimisation de la production laitière. En effet depuis 2008, le développement de la vie du sol est favorisé par la mise en place du non-labour sur la ferme.

Frise d’acquisition du savoir-faire
2008
Installation de Benoît et mis en place du non-labour
2013
Installation de Vincent à mi-temps
2016
Développement de la surface des prairies (à l’époque : 8ha)
2017
Début du GIEE
Depuis 2021
Mise en place de l’agroforesterie
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