Carte d’identité
Lieu (commune, département)

Geishouse (Haut-Rhin)

Surface (en ha)

46 ha exploités, dont 10 en pente forte

Nombre de personnes

1

Cheptel

12 mères et 35 bovins

Label
  • Agriculture Biologique
Commercialisation

Magasin de producteurs

Marché

Répartition
Thématiques
Rapport.s
Viabilité

Chiffre d’affaires actuel et évolution : 93 570 (2023)

EBE : 16 463 (2023)

Parcours à l'installation

Eric a d’abord suivi une formation de bucheron et forestier, avant de devenir salarié à temps complet à l’ONF. En 2016, quand il reprend la ferme de son père (bœuf, pain, sirop de gentiane), il maintient l’élevage d’une quinzaine de vaches vosgiennes allaitantes pour produire des bœufs de 3 ans, tout en lançant un nouvel atelier d’élevage de porcs. Il est resté salarié à mi-temps de l’ONF jusqu’en 2022. Installé sans les aides, faute de formation agricole, il est animé par le désir de réduire au minimum sa dépendance vis-à-vis des institutions et de rester autonome.

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Pour la cohérence et l’autonomie

Eric souhaite avoir un système en accord avec son environnement et ses aspirations. L’éleveur a pour objectif de faire naître tous les animaux sur sa ferme : une centaine de porcelets par an (environ 2 par semaine), ainsi qu’un bovin de race vosgienne par mois.

« Je vois ça comme un cycle : les vaches donnent le lait aux veaux, le petit lait va aux cochons… Je cherche à construire un projet qui s’ancre dans le territoire. (…) Quand on a un système cohérent, on peut alors être économiquement viable. »

Pour Eric, l’avenir de l’agriculture paysanne repose sur l’autonomie et la détermination à ne pas dépendre de quelques organismes. Il est important de pouvoir solliciter leur aide, mais sans devenir dépendant : « il ne faut pas qu’ils prennent le contrôle de l’exploitation. » Ainsi, il a construit lui-même le bâtiment pour ses vaches et ses porcs, ce qui lui a permis de réduire les coûts d’investissement et de créer un bâtiment sur mesure.

Des prairies fleuries

Eric exploite 46 hectares de prairies permanentes destinées au pâturage ou à la fauche, dont 10 hectares en forte pente et quelques hectares en plaine. Les prairies d’Eric se distinguent par leur qualité paysagère et la diversité floristique qu’elles abritent. Et cela contribue aussi à assurer la qualité nutritionnelle du fourrage pour ses animaux. Ainsi, en 2017, Eric obtient le premier prix du concours des pratiques agroécologiques « Prairies fleuries ». Même si ces pratiques ne sont pas appréciées de tous, Eric les considère comme indispensables :

« Environnementalement parlant, ça a de la valeur ce qu’on fait. On ne travaille pas que pour nous, on travaille pour la nature. »

Pour ses parcelles situées en zone Natura 2000, l’éleveur attend que les espèces locales aient fleuri avant de procéder à des fauches tardives. Cette approche donne à la nature le temps de développer des écosystèmes favorables aux insectes et aux oiseaux.

Eric peut être autonome en fourrage à condition qu’il n’y ait pas de sécheresse. Ces terres de plaine se trouvent dans la Hardt, une zone naturelle d’Alsace, réputée pour ses sols sablonneux et ses sécheresses. À l’exception des années 2021 et 2023, il a été contraint d’acheter du fourrage pour subvenir aux besoins de ses animaux tout au long de l’année. Eric rencontre des difficultés d’accès aux terres : l’urbanisation et le marché foncier compétitif rendent la situation difficile pour les paysans qui cherchent à sécuriser leurs exploitations.

Un projet de transformation

Il est associé à un magasin regroupant une quinzaine de producteurs, où il vend 95 % de ses porcs et 50 % de ses bœufs. Le reste est vendu sur un marché. Bénéficiant d’un abattoir à 20 km de sa ferme, Eric a jusqu’à présent fait transformer les carcasses de ses bêtes par un boucher.

En cessant sa double activité, il a plus de temps à consacrer à une nouvelle tâche. Il espère monter un laboratoire de transformation d’ici l’automne 2024. Cela lui permettra non seulement de réduire les coûts liés à la prestation découpe/transformation, mais aussi de concrétiser un projet qu’il nourrit depuis longtemps : « J’avais toujours envie de transformer, de faire ma charcuterie. Le labo, c’est un aboutissement ». Eric prévoit aussi de créer un petit point de vente et envisage de répartir son temps de travail équitablement entre la ferme (1/3), la transformation (1/3) et la vente (1/3). Une nouvelle étape, marquée par une plus grande autonomie.

Frise d’acquisition du savoir-faire
Années 1980
Création de la ferme
2001
Conversion bio
2016
Reprise de la ferme par Eric
2024
Mise en place d’un labo de transformation
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