Carte d’identité
Lieu (commune, département)
Dachstein (Bas-Rhin)
Surface (en ha)
1,1 ha en plein champ pour le moment (dont 800 m² de parc d’élevage des escargots)
Nombre de personnes
1 personne. Projet d’association en cours.
Label
- Agriculture Biologique
Commercialisation
Magasin à la ferme
Magasins de producteurs pour les escargots
Répartition
Rapport.s
Viabilité
Chiffre d’affaires actuel et évolution : 17 000€ en 2021 uniquement pour les escargots et le miel.
Vivabilité
Répartition des tâches : Selon les périodes de l’année. Maraîchage au printemps et en été uniquement. L’automne réservée à la transformation des escargots.
Congés : 1 semaine par an
Parcours à l'installation
Romain a travaillé comme éducateur sportif et paysagiste. En 2020, il décide de se tourner vers l’héliciculture, l’élevage d’escargots. Au départ en cotisant solidaire, il est chef d’exploitation depuis juillet 2021. Guidé par des convictions écologiques, il a fondé « La Ferme des Petites Bêtes » dans le Bas-Rhin, où il se consacre à l’élevage de ces petits mollusques, au maraîchage et à l’apiculture.
Galerie
Avec le soutien opérationnel de…
Maraichage Sol Vivant Grand Est
La production hélicicole : une production à la marge
Romain a choisi de s’installer par goût pour la production agricole et par envie d’en faire profiter ceux qui n’ont pas ce goût-là. Connaissant les problématiques d’accès au foncier, son enjeu était de trouver une activité sur petite surface. Il a alors choisi de produire des escargots : « Aujourd’hui il faut 7 ans pour trouver un hectare. L’héliciculture c’est l’activité la plus rentable au m² ».
Avec le système qu’il a mis en place, ses 800m2 de parc lui suffisent pour vivre. Mais pour ce type d’activité, il se trouve rapidement confronté au manque d’informations. Faire des choix de conduite d’élevage tels que gérer la reproduction des escargots, prévoir le couvert végétal et la taille des parcs pour faciliter la récolte, ou encore gérer les prédateurs, sont autant d’aspects techniques qu’il faut avoir en tête. Il a été difficile pour lui d’avoir accès à ces savoir-faire au moment de se lancer. En France, il existe seulement 2 centres de formation. Lui, a été au château Farine à Besançon. A ce moment-là, échanger avec les autres porteurs de projet lui a permis d’approfondir le sien. C’est surprenant comme petit animal, nous dit-il, constatant que les escargots sont capables de percer un sac en amidon de maïs.
La transformation : une activité de valorisation qui prend du temps
C’est un aspect à ne pas négliger selon lui. Sur un produit si petit, il faut être méticuleux et patient. D’autant plus que les normes d’hygiène sont très contraignantes nous dit-il. Il mentionne entre autres l’obligation d’enlever le tortillon sur les escargots de race Gros gris. Il est en permanence en quête d’efficacité et de gain de temps. Aujourd’hui, il prépare à l’avance les mélanges d’assaisonnement et les congèle. D’après son expérience, c’est une activité qu’il faut faire à plusieurs. Grace à la communication qu’il fait sur les réseaux sociaux, il bénéficie d’un bon réseau d’entraide pour les gros chantiers comme la récolte, l’abattage ou la transformation. Pour Romain, il est important de se démarquer dans ses recettes et de créer un produit original : « Je ne peux pas refaire la même recette que toutes les grands-mères du monde. ». Aujourd’hui, il propose la traditionnelle recette à la Bourguignonne mais aussi d’autres recettes comme les escargots au Munster, à l’Alsacienne ou encore au safran pour valoriser la production d’un voisin.
Une volonté de diversifier ses activités
Avec sa compagne Morgane, ils viennent d’ouvrir un magasin de producteurs en vrac. Leur volonté est de redynamiser le village qui ne dispose d’aucun lieu de rencontre pour les habitants. Ils veulent garantir la transparence de leur produits et leur provenance locale au maximum.
Depuis 2022, il a également rejoint le projet GàG, qui a pour but de former les maraîcher.ères à la production de semences paysannes :
« Être paysan pour moi c’était avoir une forme d’indépendance, d’autonomie. Gérer ses graines quand on veut gérer ses légumes c’était presque une nécessité. Être capable de le faire de manière pro, c’était une évidence. Le maraîchage est encore pour moi un petit projet, la graine a déjà une grande importance. »
Romain a encore plein d’autres projets de diversification, il se demande chaque jour comment améliorer la production sur sa ferme. Après avoir planté une haie diversifiée avec des volontaires du territoire, il aimerait ajouter un atelier de poules pondeuses, un atelier cunicole et semer de la phacélie pour nourrir ses abeilles. D’ici trois ans, il espère également être quasi autonome en semences. Pour lui, le paysan façonne le paysage et est responsable de préserver la diversité que nous offre la nature.
Frise d’acquisition du savoir-faire
2020
Installation en cotisant solidaire
2021
Chef d'exploitation et ouverture de la "Ferme en vrac"
2022
Adhésion au collectif Graine à la Graine
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