Carte d’identité
Lieu (commune, département)

Méligny-le-Grand (Meuse)

Surface (en ha)

15 ha, dont un peu plus de 3 hectares en marachaîge

Nombre de personnes

2

Label
  • Agriculture Biologique
Commercialisation

Réservation de paniers

Drives fermiers

Magasins de producteurs

Ponctuellement des restaurants et des événements

Répartition
Thématiques
Rapport.s
Viabilité

Chiffre d’affaires actuel et évolution : 33 000 €

Charges : Quinzaine de milliers d’euros

EBE / salaires / Valeurs ajoutées : 500 € de revenu pour Nicolas

Vivabilité

Répartition des tâches : Distillation en hiver, Maraîchage en été

Horaires : 60 heures / semaine

Congés : Possibilité de lever le pied un jour par semaine

Parcours à l'installation

L’aventure commence en 2011 : Samuel est alors chef d’exploitation et Nicolas aide familial. Après leur BPREA, Nicolas et Samuel, font le choix de s’installer, sans aide et sans emprunts, sur 2,2 hectares en propriété repris de leur père. En 2017, les deux frères créent une SCEA et deviennent, dès lors, associés. Cette année-là, ils contractent également leur premier crédit pour l’achat de serres. Nicolas, titulaire d’un BTS de dessinateur industriel, est fier de son parcours : « J’aurais pu avoir une bonne place dans l’industrie, mais je ne voulais pas vivre dans ce monde, il ne m’intéressait pas. Aujourd’hui, je suis arrivé à peu près là où je voulais aller ». La ferme s’étend désormais sur 15 hectares, dont un peu plus de 3 hectares présentent un potentiel de culture maraîchère.

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ARDEAR Grand Est

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www.agriculturepaysanne.org/ARDEAR-Grand-Est

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Restaurer la biodiversité

Les deux frères travaillent sur des petites surfaces (environ 1,5 ha par actif) avec un capital de départ faible. Les interventions sur les parcelles sont réalisées avec de la mécanique légère : motoculteur, petit tracteur, etc. Ils se sont adaptés aux ressources du territoire en essayant de combiner restauration de la biodiversité et viabilité de l’activité. Avec des terres et pas de paille à disposition, il fallait trouver des alternatives et optimiser. Ils ont donc eu l’idée de planter des saules pour pouvoir produire du BRF et ainsi couvrir leurs planches de légumes.

Nicolas et Samuel ont transformé un grand terrain nu en une véritable réserve de biodiversité en créant une mare, des abris pour les insectes et les amphibiens, en plantant des haies, des arbres fruitiers, des plantes aromatiques… La ferme du Vallet Bona, c’est quasiment 350 fruitiers et pas loin de 5 000 arbres de haie :

« Je constate nettement les effets, que ce soit sur la biodiversité, la lutte contre les parasites ou la croissance des légumes. On a récupéré un champ qui était tout nu, sortant de 40 à 50 ans de monoculture céréalière conventionnelle, ce qui nous causait des problèmes avec les parasites comme les chenilles et les pucerons. »

Et petit à petit, la biodiversité s’est installée au milieu de leurs cultures.

« Aujourd’hui, grâce aux prédateurs présents dans les haies, les rangées fruitières et les bandes enherbées, on n’a plus de problèmes de parasitisme. On observe aussi une biodiversité étonnante sur la ferme : des mantes religieuses, des lézards des murailles, des sphinx à tête-de-mort, des tariers pâtres et des tritons, entre autres. C’est vraiment enrichissant et agréable de constater ces évolutions. »

Un atelier de distillation

Depuis 2023, la ferme est associée à une distillerie : Nicolas a repris un atelier de distillation à Vignot, qui était auparavant tenu par un couple parti à la retraite.

Actuellement, il est « loueur d’alambics » : les clients apportent leurs fruits pour qu’il les transforme en alcool. Durant l’hiver 2023, il a accueilli environ 230 clients et a produit entre 3500 et 4000 litres d’alcool. Il s’agit, pour l’heure, d’une prestation de services. A terme, il espère distiller ses propres fruits et aspire à obtenir une certification de « distillateur de profession ».

Avec ses 350 arbres fruitiers et la saisonnalité de son métier, ce projet lui semble, en effet, cohérent :

  • Au printemps, il se consacre à la production maraîchère (six jours par semaine).
  • En hiver, lorsqu’il n’y a plus de légumes à cultiver à la ferme, Nicolas peut travailler à la distillerie (quatre jours par semaine) et s’occuper de la commercialisation.

Au lieu de vendre les fruits frais à bas prix pendant la période de récolte, il pourrait transformer et vendre sa production sous forme d’alcool. Il éviterait ainsi les problèmes liés au stockage et à la gestion des fruits (moins de perte, pas besoin d’investir dans une chambre froide, etc) :

« Je mets tout dans les tonneaux et puis après je distille. J’ai un produit qui se conserve et qui est valorisé. C’est vrai qu’on est dans une période où on entend beaucoup parler des eaux-de-vie naturelles, et j’ai tout le potentiel pour cela. »

Une quête d’autonomie

Nicolas et Samuel s’inspirent des travaux de l’Atelier paysan (https://www.latelierpaysan.org/ ) pour être autonomes dans la construction et l’entretien de leurs outils de travail : « On se débrouille tout seul, que ce soit pour l’entretien du matériel, des tracteurs ou des serres. »

Ils ont fait partie du groupement MAPS (Maraîchage en Autonomie sur Petite Surface) avec lequel ils ont inventé le « Charimaraich ». Un charriot enjambeur de 120cm de large qui sert d’outil polyvalent pour faciliter les interventions manuelles sur les planches implantées sous serres et en plein champ. Cette auto-construction a été accompagnée par le groupe de l’Atelier paysan.

Les deux paysans visent également la plus grande autonomie possible en matière de semences. Ils produisent eux-mêmes leurs semences de maïs, de tomates, de salades et de légumineuses, mais achètent tout de même une majorité de leurs besoins à des entreprises de semences biologiques et biodynamiques (Sativa et Graines del Païs) – le métier de grainetier en maraîchage étant très complexe.

Une ferme dynamique : « Montrer au monde ce qu’on fait »

Pour préserver les structures installées et valoriser la biodiversité retrouvée, les deux frères ont signé un contrat ORE (Obligation Réelle Environnementale) avec l’association LOANA (Lorraine Association Nature) pour développer l’animation sur leur ferme.

Aujourd’hui, ils organisent des visites plusieurs fois par an : ils collaborent avec des associations telles que Hors-les-Murs pour permettre aux enfants défavorisés de passer une journée à la ferme, ou AMATRAMI pour accueillir des migrants et échanger sur les pratiques.

Depuis 2024, il est également possible d’y faire un séjour en woofing : il s’agit d’effectuer tâches au sein de cette ferme à vocation maraîchère et fruitière, en contrepartie de l’hébergement et des repas.

Enfin, une fois tous les deux ans, ils organisent le Festi’ferme, une journée festive ouverte au public, avec marchés de producteurs, animations, spectacles, concerts et tours de ferme. Leur espoir est de faciliter les installations maraichères diversifiées et les associations. Cet espoir va de pair avec celui de voir augmenter une consommation locale et respectueuse du vivant.

Frise d’acquisition du savoir-faire
2011
Installation de Samuel
2017
Création de la SCEA et premier emprunt
2020
Agrandissement
2023
Reprise de l’atelier de distillation
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