Carte d’identité
Lieu (commune, département)

Albé, Bas-Rhin (67)

Surface (en ha)

15

Nombre de personnes

2

Cheptel

8 chevaux

Répartition
Thématiques
Rapport.s
Parcours à l'installation

Le parcours d’installation de Cécile et Pierre commence en 2012 avec l’acquisition d’une ancienne ferme du XIXe siècle sur les hauteurs d’Albé. Vandalisée et abandonnée, la ferme était située dans une zone naturelle, ce qui limitait les possibilités de rénovation. Pour contourner ces restrictions, ils ont reclassé le terrain en zone agricole. C’est ainsi que la ferme a vu le jour en 2015. Animés depuis toujours par le désir de devenir paysans, Cécile et Pierre se consacrent désormais à la traction animale !

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Ouverte aux visites

La ferme est ouverte aux visites :Visite libre, Visite établissement scolaire, Visite collective

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Ouverte aux stages

La ferme est ouverte aux stages :Stage de découverte, Stage non rémunéré, Stage rémunéré

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Prestation : La traction animale

Cécile et Pierre réalisent des prestations en traction animale dans les secteurs forestiers (débardage, débusquage) et viticoles (épandage, griffage, buttage, décavaillonnage, arrachage…). Pour le moment, ils ne travaillent qu’avec leurs trois Ardennais. Cette race rustique est réputée pour sa force, sa précision et son agilité. Si la traction animale a été largement délaissée au profit des tracteurs motorisés au cours du XXe siècle, ce savoir-faire est aujourd’hui redécouvert et apprécié pour ses multiples avantages :

Pour la technique : La traction animale permet d’accéder à des zones forestières inaccessibles aux machines, et de travailler dans les rangs étroits des vieux vignobles plantés à l’origine pour être travaillés avec des chevaux.

Pour l’agronomie et le vivant : La traction animale préserve les sols et les jeunes pousses en débardage forestier. Légère et précise, cette pratique est aussi prisée par certains viticulteurs pour revitaliser les sols, réduire les tassements, améliorer la vigueur et la durée de vie des ceps.

« Une rangée travaillée par le cheval, n’a pas la même couleur, la même texture, la même odeur, la même humidité, qu’une rangée travaillée par le tracteur. C’est un sol qui change vraiment, qui évolue positivement », remarque Cécile.

Outre les avantages agronomiques, travailler avec un cheval permet de rétablir un lien différent avec le vivant : « Notre travail, c’est le sol : on est tout le temps courbé vers le sol. » En l’observant, ils ont acquis des connaissances précieuses pour comprendre ses caractéristiques et évaluer les efforts nécessaires pour apporter ce dont il a besoin.

La présence d’un cheval contribue également à créer des conditions de travail agréables (absence de bruit, interaction avec l’animal…). La communication et la collaboration avec le cheval sont aussi indispensables qu’enrichissantes !

Formation : Redécouvrir et partager un savoir-faire

Après une reconversion professionnelle, Cécile a obtenu un BPREA avec l’intention de travailler avec des chevaux. Mais à l’époque, il n’existait pas de formations en traction animale comme celles que Cécile et Pierre proposent aujourd’hui.

La majeure partie de leur savoir-faire provient donc de l’expérience pratique et des conseils donnés par les « anciens » :

« Je crois que les 3, 4 premières années, le travail a vraiment beaucoup évolué par l’expérience et par les retours d’expérience. C’est un savoir-faire qu’on a reconstitué avec des éléments qu’on a appris, avec des éléments qu’on nous a donnés, avec des heures et des heures de boulot. » se souvient Pierre.

Aujourd’hui, Pierre et Cécile ont rebâti un savoir-faire qu’ils transmettent à travers des formations. Pendant un an, à hauteur d’une journée par mois (afin de couvrir toutes les saisons), ils forment à la conduite des chevaux de travail et à l’utilisation des outils spécifiques aux travaux viticoles.

Elevage : « On les amène de jeune cheval à cheval de travail »

Cécile et Pierre dressent des chevaux spécifiquement pour la traction animale. Une fois formés, ils décident soit de les garder, soit de les vendre.

Il y a d’abord un travail d’attelage, où le cheval est habitué à son collier, son harnais, et à tirer des charges. Ensuite, il y a le travail d’équilibre et l’apprentissage du pas, adapté en fonction des outils et de la charge. Le cheval apprend à épouser un rythme lent et précis, pour permettre aux meneurs de travailler efficacement derrière lui. Selon les tâches, un cheval peut travailler entre 20 et 50 ares par jour.

Lorsque le cheval est familiarisé avec ces pratiques, il peut facilement s’adapter à n’importe quel outil : des charrues pour buter ou désherber les cavaillons, des griffes pour retravailler l’enherbement, un rouleau pour briser les hautes herbes, un traîneau pour épandre le fumier, une chaîne pour arracher les pieds morts, etc.

En France, quelques artisans spécialisés fabriquent encore des outils pour la traction animale. Ainsi, Cécile et Pierre utilisent à la fois des équipements neufs et des outils anciens qu’ils ont rénovés et adaptés.

« Dans les outils anciens, on a trouvé des choses qui étaient très efficaces et qui étaient très économiques pour le corps, bien pensées. » remarque Pierre.

Conçus pour durer, ces outils prouvent que la traction animale est un savoir-faire aussi traditionnel qu’intemporel ! 

Frise d’acquisition du savoir-faire
2012
Achat de la maison
2015
Installation de Pierre
2020
Cécile devient conjointe coll.
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