Carte d’identité
Lieu (commune, département)

Remaucourt (Ardennes)

Surface (en ha)

240

Nombre de personnes

3 associés, 1 salarié à temps pleins et des saisonniers

Label
  • Agriculture Biologique
Commercialisation

Coopératives

Répartition
Thématiques
Rapport.s
Parcours à l'installation

Marc a suivi une formation d’ingénieur agronome à Nancy avant de travailler pendant 30 ans comme conseiller agricole. Non issu du milieu agricole, il décide de s’installer à 55 ans avec son épouse Dorothée dans la ferme familiale de cette dernière. Ils s’associent alors avec Jean-Baptiste, le beau-frère de Marc, qui travaillait sur l’exploitation depuis 1995. Lors de l’installation du couple en 2020, la ferme passe à l’agriculture biologique. Entre pommes de terre et céréales, les trois associés travaillent avec un salarié à plein temps et des saisonniers.

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Une terre vivante et fertile

À la ferme de Lucquy, on trouve une grande diversité de cultures sur 240 hectares. Marc, aux côtés de Dorothée et de Jean-Baptiste, y cultive de la luzerne (valorisée par une coopérative de déshydratation locale), ainsi que diverses céréales adaptées à ces terres ardennaises. Ils cultivent plusieurs parcelles de différentes espèces telles que du blé, de l’orge, du khorasan, de l’épeautre, de l’engrain, de l’avoine, du lentillon, du pois, de la fèverole, ainsi que du tournesol et du maïs. On y trouve aussi des pommes de terre de plant. La culture de ces pommes de terre nécessite une conduite particulière (virus à éviter, pureté variétale,…). Bien qu’elles ne représentent que 10% de la production, elles constituent une part significative du travail et du revenu des associés.

Les terres n’ont pas été labourées depuis une vingtaine d’années. Le non-labour maintient la structure du sol, favorise la biodiversité, conserve les taux de matière organique et réduit l’érosion. La ferme est dotée d’équipements adaptés aux techniques simplifiées. Les associés utilisent des outils de scalpage qui déracinent les mauvaises herbes sans enfouir les résidus en profondeur.

L’entretien du sol passe aussi par les cultures intermédiaires : après une récolte estivale, Marc sème des intercultures diversifiées, avec de la féverole, du sarrasin, du tournesol… Au lieu de fertiliser directement les cultures, Marc privilégie l’application d’amendement sur les intercultures. Il utilise des sources de fertilisation telles que des fientes de volaille ou du digestat provenant d’un méthaniseur voisin. Les engrais verts fixent alors une quantité significative d’azote dans le sol pour les cultures suivantes. Avec 200 kg d’azote par hectare avant la plantation des pommes de terre, les intercultures jouent un rôle crucial dans l’amélioration de la fertilité des sols.

Les cultures associées : une synergie entre deux espèces

Marc fait pousser différentes espèces végétales simultanément sur la même parcelle. Cette méthode, appelée « l’association de cultures », présente de nombreux avantages, à commencer par l’optimisation de la productivité des cultures.

Par exemple, lorsque Marc cultive du blé et de la féverole ensemble, la combinaison des deux plantes peut produire un rendement supérieur à celui des monocultures. Pourquoi ? Parce que les deux plantes n’entrent pas en concurrence directe pour les mêmes ressources. Il existe une interaction, en termes de couverture du sol, d’enracinement et de lumière.

Cette pratique offre aussi des avantages en matière de fertilisation azotée : la céréale puise l’azote du sol, tandis que la légumineuse fixe l’azote de l’atmosphère. Chaque plante bénéficie donc d’un excellent apport en éléments nutritifs.

Mais la culture associée n’est pas sans défis : elle requiert un suivi attentif, car la récolte se fait lorsque les deux cultures sont arrivées à maturité… Aussi, il est essentiel d’avoir les bons outils pour la séparation des grains. Marc utilise un trieur qui sépare les différentes espèces et qui lui assure un débouché avec la coopérative bio Probiolor.

Les variétés anciennes

Les variétés populations (ou anciennes) représentaient, jusqu’au XXe siècle, la majorité des variétés cultivées. Leurs caractéristiques morphologiques et physiologiques leur permettent de s’adapter aux différentes conditions de culture et d’environnement… En somme, elles offrent une excellente adaptation au terroir, possèdent des bienfaits nutritifs, nécessitent moins de pesticides et représentent un précieux réservoir génétique !

« Ces variétés permettent à l’agriculteur de reprendre possession de la génétique et de faire lui-même sa sélection. C’est du boulot, mais ça me plaît vraiment bien et c’est bien adapté au bio. On a du blé ancien qui fait 1m60 de haut, tandis que le blé moderne fait 80 cm. »

Sur environ 6 hectares, Marc cultive un mélange, qui comprend différentes espèces telles que le blé, l’orge, le khorasan et l’avoine. Depuis 5 ans, il multiplie et adapte le « mélange de Lucquy », en blé meunier enrichi de plusieurs populations… Il cultive aussi du maïs popcorn sur 500 m² et du tournesol !

Marc a récupéré ces variétés anciennes auprès de paysans et d’Initiatives Paysannes, avant de commencer à reproduire ses semences lui-même. En s’adaptant au terrain au fil des années, elles offrent des avantages agronomiques, comme une meilleure couverture du sol et un enracinement profond.

Pour les éleveurs, les pailles de ces variétés peuvent servir de fourrage ou de paillage pour leurs animaux. Pour les céréaliers, la question des débouchés reste un défi. Marc ne commercialise pas encore ces variétés anciennes de manière significative, mais il expérimente et cherche des débouchés alternatifs… Il transforme une partie de son blé ancien en pain, destiné à ses chambres d’hôtes. Quant à l’orge de l’île de Ré, il collabore avec un lycée brassicole pour la transformer en bière !

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