Carte d’identité
Lieu (commune, département)
Linthal (Haut-Rhin)
Surface (en ha)
84
Nombre de personnes
3 associés, 5 salariés (7 ETP)
Cheptel
22 vaches, 1 cheval, 4 cochons, 60 chèvres (50 en traite)
Commercialisation
Vente à la ferme
Vente en magasins Bio
Vente chez des fromagers
Répartition
Rapport.s
Vivabilité
70 à 80 heures par semaines pour Mathis
Parcours à l'installation
Située à 900 m d’altitude, la ferme des Pensées Sauvages a été créée en 1987 par les parents de Mathis et un associé. Biologique et biodynamique, elle était initialement consacrée à l’élevage de Vosgiennes. Après son BPREA, Mathis a parcouru la France pour faire le plein d’expériences agricoles : « C’est important de voyager, de voir d’autres modèles que la ferme parentale avant de s’installer ». A son retour sur la ferme familiale, il a été nécessaire de trouver une source de revenu supplémentaire. Ainsi, Mathis a lancé en 2017 un élevage de chèvres et un atelier de transformation fromagère.
Galerie
Ouverte aux visites
La ferme est ouverte aux visites :Visite libre, Visite établissement scolaire, Visite collective
Programmer une visiteOuverte aux stages
La ferme est ouverte aux stages :Stage de découverte, Stage non rémunéré, Stage rémunéré, Apprentissage
Postuler à un stageUne ferme diversifiée en milieu montagnard
Les ateliers de la ferme des Pensées Sauvages ont été développés dans un souci de résilience et d’adaptation au territoire :
Les bovins : Depuis sa création, la ferme est dédiée à l’élevage de vaches Vosgiennes – choisie en raison des caractéristiques de cette race mixte, rustique et adaptée aux sols acides. Les vaches pâturent dans les prés de mai à novembre, et le reste de l’année, elles sont alimentées avec du foin ou de la luzerne. La ferme produit du Munster (un fromage local), des yaourts, du fromage blanc, mais aussi du Bargkass (tomme de montagne). Leur fromage est confectionné sans ferments.
Le pain : Jonas, le frère de Mathis, a installé un atelier de panification sur la ferme. Sur les quelques hectares situés en plaine, ils cultivent une sélection de variétés anciennes comme le blé rouge de Bordeaux ou le blé rouge d’Altkirch. Ces blés anciens sont privilégiés pour une farine plus digeste et plus nutritive. Aussi, ils ont opté pour un moulin Astrié, qui permet de conserver les qualités nutritionnelles du grain. Chaque année, environ 10 tonnes de blé sont consacrées à la production de farine, dont 5 à 6 tonnes sont transformées en pain.
Les caprins : Lorsque Mathis s’installe en 2017, il introduit un troupeau de 50 chèvres laitières alpines et savoyardes. Le choix des chèvres a été réfléchi en vue de leur complémentarité avec les autres activités de la ferme. Elles contribuent à entretenir les terrains pentus et réduisent ainsi le besoin de travaux mécaniques. En hiver, les rejets fourragers des chèvres sont également utilisés pour nourrir les vaches.
Pour éviter la concurrence avec les éleveurs voisins qui faisaient déjà des fromages frais, Mathis a choisi de produire un fromage de chèvre à pâte molle original : le Geisster. Partager les débouchés avec d’autres agriculteurs locaux, c’est aussi une manière de respecter l’équilibre économique et social du territoire : « Nous ne voulions pas empêcher ceux d’à côté de vivre ».
Aujourd’hui ce sont trois associés et cinq salariés qui se répartissent les activités entre l’élevage bovin et caprin, la transformation fromagère, la culture, la panification et la commercialisation…
Travailler ensemble
Plutôt que d’investir dans des machines coûteuses, les associés ont privilégié la création d’une équipe bien soudée pour assurer non seulement le bien-être des travailleurs, mais aussi une activité agricole viable et durable… Travailler à plusieurs suppose :
- De l’organisation : Tous les lundis, une réunion d’équipe est programmée pour répartir les tâches de la semaine et prendre des décisions collectivement.
- De la polyvalence : Même s’il y a une ou plusieurs personnes référentes pour chaque atelier, tous les membres de l’équipe sont capables d’assumer différentes responsabilités. Cette polyvalence facilite les remplacements, réduit la fatigue et lutte contre la monotonie.
- Un partage de compétences : Pour garantir cette polyvalence, ils se transmettent mutuellement leurs connaissances et leur savoir-faire.
- Du soutien : Travailler en équipe permet de se soutenir moralement et physiquement… Et donc de réduire les risques de blessures, d’isolement ou d’épuisement !
L’entraide et la collaboration sont essentielles pour assurer le bon fonctionnement et la prospérité de la ferme : « L’avantage d’être plusieurs, c’est de pouvoir se compléter, d’être polyvalent, de mutualiser les outils… mais il faut aussi vouloir et savoir communiquer, et avoir une bonne organisation du travail » reconnaît Mathis.
La biodynamie
Quand on demande à Mathis ce qu’il aime dans son métier, il répond : « Travailler avec la vie, en relation avec l’humain et la terre ».
C’est une philosophie partagée par toute l’équipe de la ferme, qui cherche à maintenir la fertilité des sols, à préserver les micro-organismes et à nourrir les plantes, sans avoir recours aux produits chimiques. De la même manière, ils veillent à la santé, à la qualité de l’alimentation et au bien-être de leurs animaux.
Souvent occulté dans les formations agricoles, l’aspect humain est pourtant un élément central : « l’agriculture, c’est aussi nourrir les Hommes ! Il faut donc être compétent dans l’humain », estime Mathis.
La ferme des Pensées Sauvages, certifiée Déméter, s’engage à préserver la santé de la Terre et de ses habitants. Objectif : ne négliger aucun des éléments de l’écosystème agricole (sol, végétaux, animaux, humains) et établir un équilibre harmonieux entre eux !
Frise d’acquisition du savoir-faire
1987
Création de la ferme
2017
Install. de Mathis et création de l'aterlier chèvre
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